NSF invests $40M to strengthen STEM research capacity and workforce development across five EPSCoR jurisdictions The U.S. National Science Foundation is investing approximately $40 million to support research and STEM workforce development in Delaware, Guam, Kentucky, Louisiana and Vermont. These grants are part of the NSF Established Program to Stimulate… Read more at nsf.gov
Les gisements de fer rubané ou BIF (banded iron formation :
formations ferrugineuses rubanées) sont constitués d’une alternance
centimétrique de lits de silice (quartz) et de lits de minéraux de fer (essentiellement
hématite, magnétite) (Fig.1). Ils représentent 90% de la production mondiale de
fer.
Fig. (1) :
BIF d’Afrique du Sud. Les lits gris, plus ou moins brillants, à éclat plus ou
moins métallique, sont constitués d'hématite (Fe2O3)
quasiment pure. Altérées ou hydratées, ces couches d'oxydes ferriques peuvent
se colorer en brun-rouge foncé. Les lits roses ou « rouge brique » sont
constitués de silice, plus ou moins colorée en rose ou rouge par des traces
d'hématite.
Ils sont d’âge
précambrien (archéen-protérozoïque inférieur) ; le développement maximal ayant
lieu entre 2.7 et 1.9 Ga (Fig.2). Leur abondance dans les boucliers a été un
facteur de croissance économique majeur pour ces régions (Fig.3). Le Brésil et
l’Australie se classent au 1er
rang des pays producteurs. L’essentiel de ce minerai est destiné à la
production d’acier et à l’industrie qui gravite autour.
Fig. (2) : Distribution temporelle des BIF (Meyer,
1988).
Fig. (3) : Répartition spatiale des gisements de fer rubané. 1 -
minerais de fer rubané, 2 - Cratons.
La classification
des BIF la plus commune est celle de Gross (1972, 1980) qui distingue en
fonction de leur contexte géodynamique (Fig. 4) :
a) - Les BIF de type Lac Supérieur qui apparaissent dans des environnements
de plateforme
épicontinentale subsidente. L’apogée de
leur développement a lieu entre -2.5 et -1.6 Ga (Néoarchéen-
Paléoprotérozoïque) (Fig. 5) ;
b) - Les BIF de type Algoma qui apparaissent dans des ceintures
mobiles archéennes ou elles sont associées à des laves, des tufs et des
sédiments volcano-clastiques. Elles se sont formées entre -3.8 et -2.5 Ga
(Archéen) (Fig. 5).
Fig. (4) : Cadre géodynamique
de genèse des différents types de formations de fer rubanées (Jébrak et
Marcoux, 2008).
Fig. (5) : Distribution
temporelle des différents types des BIF.
Dans ce qui suit nous aborderons
uniquement le type lac Supérieur :
Le type lac
Supérieur constitue prés de 90% des BIF (Fig. 6). Il s’est formé au
précambrien de 2.5 à -1.5 Ga (Fig.5).
La taille des
gisements varie d'un gisement à l'autre, ils s’étendent sur 10 à 1000 km pour
une puissance de 30 à 150 m (Jébrak et Marcoux, 2008). La teneur varie
également d'un gisement à l'autre, de 25 % à plus de 65 % fer. Le tonnage peut
passer de quelques centaines de millions de tonnes à plusieurs milliards de
tonnes (Jébrak et Marcoux, 2008).
Les minéraux
ferrifères caractéristiques des BIF sont : l'hématite, la magnétite, la
greenalite, le stilpnomélane, minnesotalite, la ribekite, la grünérite, la
sidérite, l'ankérite et la pyrite (Klein, 2005). Tous ces minéraux sont
sédimentaires diagénétiques plus ou moins tardifs.
La texture est
granulaire. Toutefois, l’influence métamorphisme la transforme en type
granoblastique ou hornfel avec des grains de quartz équigranulaire (Mel'Nik,
1982). Le rubanement comporte souvent des structures sédimentaires telles que
des formes lenticulaires des lits, des ondulations, de la lamination croisée et
des lits brèchiques. Ces structures proviennent d'un environnement de dépôt peu
profondeur et de la présence de vagues et de courants (Mel'Nik, 1982).
Fig. (6) : BIF plissées
d’Australie. Lits de quartz (gris foncé) et de magnétite (rouge sombre).
Genèse : les BIF
proviennent de l'oxydation et de la précipitation du fer ferreux (Fe2+)
dissous dans l'eau de mer sous l'action de l'oxygène émis par les premiers
êtres vivants photosynthétiques (cyanobactéries) qui peuplaient la Terre ( 6CO2 + 6H2O è C6H12O6 + 6O2).
La source des éléments chimiques (Fe et Si) reste encore
largement débattue. Néanmoins, deux hypothèses principales sont d'actualité :
-
Une origine continentale :
provenance de l'altération d'une croûte continentale (Miller et al., 1985).
-
Une origine hydrothermale
(mantellique pour le fer), le dépôt de Fe et Si faisant suite à un mélange
entre des fluides hydrothermaux, enrichis en fer et en silice avec les eaux
superficielles (Jacoson et al., 1988 ; El Hadj, 2002 ; Pecoits et al., 2008).
La cyclicité des dépôts fer-silice s’explique par une
activité organique saisonnière. Il semblerait que durant les périodes
climatiques chaudes et humides le développement des organismes est maximal
(photosynthèse importante) ce qui conduit à la précipitation de fer sous forme
de magnétite et d'hématite. Durant les périodes froides par contre, l'activité
organique est ralentie et des microorganismes fixateurs de silice sont plus
actifs (khodyush, 1969 in Routhier, 1980).
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